lundi 10 juillet 2017

Une voix de la gauche mendocine s'est éteinte : Jorge Marziali [Actu]

Photo Archives de Los Andes

Jorge Marziali n'avait que 70 ans et il est décédé, hier matin, à Cuba, alors qu'il effectuait une tournée caribéenne pendant l'hiver austral, en compagnie de musiciens de Córdoba. Il se recueillait sur la tombe du Che, à Santa Clara, lorsqu'il a souffert un infarctus fatal, un 9 juillet, fête de l'Indépendance argentine.


Un auteur-compositeur interprète connu pour ses chansons sur la vie du peuple, les difficultés des travailleurs qui prenaient le train à la gare banlieusarde de Morón (1) et le pain, les œufs et l'oignon qui se mêlent à l'exigence de liberté pour les Argentins (2) confrontés au fléau de la corruption généralisée ou sur le chômage (3). Né à Mendoza et très attaché à sa terre natale, c'est toutefois à Córdoba qu'il s'était installé il y a plusieurs années.


Il était l'un de ces voix de la gauche sociale et nationaliste, qui s'est investie dans ce courant (majoritaire) du péronisme historique qui plonge ses racines idéologiques dans le fédéralisme de la guerre civile (1820-1880), un courant de fond qui marquera encore durablement le paysage politique argentin. Pourtant elle portait au-delà des engagements partisans. On peut le voir à la plaque honorifique que le gouvernement provincial de Mendoza (Cambiemos) a inauguré sur sa maison natale.

Aujourd'hui, l'émotion est forte à Mendoza dont il était natif et dont il a porté l'expression culturelle musicale et poétique, avec sa guitare, ses mélodies entêtantes et son excellente diction qui servait des textes ciselés.

La plaque qui marque la maison natale de l'artiste
La dernière phrase est une citation de Cebollita y huevo

Cet engagement politique fort ne l'empêchait pas de chanter pour les enfants, à la demande de tel ou tel patronage paroissial, avec une tendresse et un sens pédagogique aigu.

Ce matin, il a droit à l'hommage des journaux nationaux, Página/12 (on n'est pas surpris) et La Nación (plus éloignée de ses thématiques).
Les quotidiens locaux ne sont pas en reste. Certains d'entre eux lui ont réservé une place de choix sur leur une.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Los Andes (Mendoza)
lire l'article de Diario Uno (Mendoza)
La Voz del Interior (Córdoba) n'a pas mis l'article en ligne mais il affiche bien l'information sur sa une de ce matin.




(1) Los obreros de Morón
(2) Cebollita y huevo
(3) Milonga del Desocupado