mardi 18 avril 2017

Quand La Nación salue l'esprit de révolte de la poésie tanguera [à l'affiche]

De gauche à droite : Alejandro Guyot, Pablo Bernaba et Agustín Guerrero
photo Hernán Zenteno

Aujourd'hui, La Nación, journal emblématique de la très bonne bourgeoisie argentine cultivée, rend compte du retour dans le tango contemporain de l'esprit de révolte et de rébellion qui a marqué la grande époque du répertoire poétique, avec des poètes comme Discépolo, Flores ou Expósito, pour ne citer que ces trois-là...

Article sur trois artistes, le poète et chanteur Alejandro Guyot, le pianiste et compositeur Agustín Guerrero et le bandonéoniste et compositeur Pablo Bernaba, du Quinteto Negro La Boca. Le quotidien dresse la liste des concerts et spectacles que ces artistes du tango underground donnent ces jours-ci dans des institutions portègnes aussi diverses que le très officiel CCK ou la tanguería coopérative Club Atlético Fernández Fierro (CAFF).

L'article est signé par le critique tanguero de la rédaction, Gabriel Plaza, excellent DJ de milonga par ailleurs, et qui réussit à citer dans son long artiste notre regretté Alorsa et sa chanson Ezeiza, où il parle des Argentins partis vivre en Europe pour fuir la crise économique de 2001...

On en redemande ! Avant le changement de majorité, on ne pouvait trouver ce type d'article que dans les pages de Página/12.

Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nación, suivi d'un entrefilet constitué par une petite anthologie de textes de tango engagé (1).



(1) En version bilingue, j'ai publié en mai 2010 un ouvrage qui rassemble un grand nombre de ces tangos à texte, socialement et politiquement signifiants, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, aux Editions du Jasmin. Ezeiza est quant à elle publiée et traduite dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango (Tarabuste Editions).